Le professeur Sleïm Ammar n’est pas seulement un médecin, un grand médecin. Il est aussi un érudit, un philosophe, un historien, un poète. Il est (… comme ses valeureux ancêtres) lui aussi un encyclopédique, parcouru par des cultures variées et ouvert à tous les courants du monde. (Professeur Jean Bernard, de l’Académie Française)
سئلت مولى النصبة على السوم، خمم خمم و قالّي : "... دينار !""دينار ؟! مثبت ؟؟"
"أي أي... دينار فيه البركة... تي عندي قداه ننصب بيه و حد ما هزو... آه حقة !! كان تحب عندي اخرين كيفو..."
و جبد من كرذونة 3 كتب اخرين لنفس الكاتب، كل واحد أكبر مالاخر...
"قداه اذومة معلم ؟؟"
"الكل كيف كيف ولدي... بدينار اكهو !!"
...
...
هزيت الكتب و خلصت الراجل : اربعة كتب ما يجيوش حق كتاب أصفر !!
الحاصيلو، روحت للدار و قعدت نطلع على الكتب الي شريتهم... شدتني قصيدة كتبها بعد بعشرة ايام تقريبا من التحول، القصيدة بعنوان La débourguibisation، و تورينا رؤية المثقف هذا للوضع السياسي و الاجتماعي للبلاد في الوقت هذاكة... أما الي يغيض اكثر من كون الكتاب يتباع بدنوس، هو انو الشي الي نقدو عمار ما زال موجود لتوة...
من غير ما نطول عليكم، هاو نص القصيدة كامل و انتوما احكمو وحدكم :
La débourguibisation
Il nous faut bien une débourguibisation
Pour donner à tous dignité et notion
De ce que la liberté responsable veut dire
Pour servir le pays et le reconstruire
Elle signifie que soit à jamais révolus
Le culte des personnes et tous les grands saluts
Que nous rendions au chef et milles autres courbettes
Que nous faisions aussi depuis belle lurette
Et qui altéraient le / sens de la dignité
Entravant pour longtemps toutes nos libertés
Quelles que soient son ampleur, sa relativité
Elle découle à l’instant de la nécessité
Car on aura beau dire, c’est là une évidence
Que ne peuvent cacher nos crises de consciences
Elle découle de source en raison du gâchis
Des heurts et des excès, voir de l’anarchie
Qu’un pouvoir personnel basé sur les dictats
A fini par créer au sommet de l’Etat
Mais aussi et au sein / de toute la nation
Et dans bien de rouages / de nos institutions :
Ce qui avait fini par infantiliser
Le peuple tunisien et ridiculiser
Les joueurs de « bendir » trop zélés, trop voyants
Qui chantaient des louanges du Grand Chef tous les ans
Et qui n’étaient pour lui que de simples carpettes
Pour s’essuyer les pieds, tout au long de ses fêtes
C’est donc en une dé-bourguibisation
Que le salut réside pour toute la nation
C’est bien en elle que / réside le salut,
Que notre capital aura sa plus-value
Ce capital est fait de nos forces vives
Trop longtemps retenues, de façon maladives
Lesquelles ne demandent qu’à mieux se libérer
Dans l’ordre et la mesure pour mieux coopérer
Il nous faut don bien savoir débourguibiser,
Malgré qu’en la matière, ce ne soit pas aisé.
Or il le faut sans doute et avec éclectisme
Pour effacer les torts de tout ce « bourguibisme »
Et n’en laisser que ce / qui aura pu servir
Ou servira encore, peut-être, à l’avenir.
Cela suppose que / soit gardé le souci
De l’ordre du travail, de la justice aussi.
Et du sens de l’état, et de la hiérarchie
Et pour ne pas sombrer / vite dans l’anarchie
Car nous avons besoin, pour nous épanouir
D’un élan mesuré afin de garantir
Un meilleur avenir à toute la jeunesse
Qui porte en elle l’espoir d’une nation en liesse.
Sachons donc opérer en cette ère nouvelle
Le tournant décisif pour une vie plus belle !